mercredi 30 octobre 2013

ELO#162 - Sad song



Mercredi 30 octobre 2013

On pleure la mort du grand gentil Lou, l'un des révolutionnaires de la musique populaire américaine du XXème siècle, qui, avec Bob Dylan et quelques autres la rendent adulte et intelligente... Dire que tous ces musiciens qu'on croyait immortels vont commencer à mourir un par un... Il le chantait de temps en temps en concert, comme ci-dessus en 2009, See That My Grave is Kept Clean ("Assurez vous que ma tombe reste propre"...), du bluesman Blind Lemon Jefferson...

Alors bien sûr, je suis aller fouiller dans des chansons soul de Lou Reed, en commençant par ce furieux You Keep Me Hangin' On des Supremes, en duo avec sa choriste, Joanne Kamorin, en 1977. Mais aussi:

Soul Man, avec Sam Moore, en 1986:


The Tracks of My Tears, de Smokey Robinson, en 1994:


Fistful of Love, de et avec Antony and the Johnsons, en 2005:


Youngblood, des Coasters, en 2007:


A Change is Gonna Come, de Sam Cooke, en 2011:


Un Medley de chansons d'Elvis Presley (Mystery Train, My Baby Left Me, That's Alright Mama), en 1994, et quelques uns de ses propres morceaux en duos, comme How Do You Think it Feels, l'un de mes préférés, avec Howard Tate (sur son dernier disque en 2006) au chant et Lou à la guitare, Sweet Jane en concert, en duo avec Sharon Jones, en 2007, ou Jesus avec les Blind Boys of Alabama (sur leur disque de duos en 2009):


En 2006 il organise une tournée de concerts où il rejoue tous les morceaux du disque Berlin, l'un de ses meilleurs (et trois autres chansons en rappel). A Brooklyn, dans le St. Ann's Warehouse, le groupe comprend entre autres Sharon Jones et Antony Hegarty dans les choeurs, le tout est filmé et sortira en CD et en DVD qu'une bonne âme a mis en ligne:
http://www.youtube.com/watch?v=8DbTMBCmlv4&list=PL9A813739404F9A93

Dont on peut extraire Candy Says en duo avec Antony Hegarty:


Et, pour bien finir cette triste série de vidéos comme se termine l'album Berlin, la magnifique Sad Song:


Enfin, pour lire les mots de Lou Reed, voici une note de lecture de Thomas-Léopold Axelroud...
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France de merde


Le réalisateur Martin Esposito a filmé pendant deux ans les allées et venues des camions de déchets dans le site d'enfouissement de la Glacière de Villeneuve-Loubet, dans le sud de la France. La belle image de la Côte d'Azur et le festival de Cannes en prennent pour leur grade... SuperTrash est sorti le 9 octobre, en voici la bande annonce, marrante et tragique à la fois.

On oublie à quel point le racisme est inscrit au cœur de la législation de nos pays soi-disant garants des droits humains. De nombreux emplois sont légalement interdits en France aux étrangers (avocat, dentiste, architecte, débitant de tabac, courtier en assurances, guide interprète de tourisme...), s'y ajoute maintenant enseignant dans le privé!

Rue89 conseille à Lara Fabian de boycotter l'Ouzbekistan pour ne pas « blanchir l'image » du gouvernement ouzbek. Quand est-ce qu'elle osera faire de même à propos du blanchiment de l'image du gouvernement israélien?

Comment reboiser Paris:
http://jean.ballon.free.fr/film-en-ligne/ballon-bois-16-10-13/

Comment reboiser Siné:
http://www.sinemensuel.com/faire-un-don-a-sine-mensuel/
Sortie en salle de la version restaurée de Le Fond de l'Air est Rouge, de Chris Marker. A Paris à l'Espace Saint-Michel et au Nouveau Latina.

5-29 novembre Paris: Festival International Jean Rouch
http://comitedufilmethnographique.com/programme-2013/
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Musique


Un joli clip d'une chanson de 1970, Maybe, avec une belle intro, d'un groupe qui a fait beaucoup de disco par la suite, The Three Degrees.

Titãs est un groupe brésilien des années 1980 dont la musique n'a pas forcément bien vieilli, mais c'est le premier groupe de Nando Reis et Arnaldo Antunes, qui ont fait de belles carrières par la suite. On peut quand même regarder quelques uns de leurs titres les plus marrants: 

Homem Primata (Capitalismo selvagem, 1987):


Marvin (un remake reggae de Patches, 1988):


Clitoris (1991):


Interviews inédites mises en images par la télé publique américaine:

Mohamed Ali:


James Brown:


Ray Charles:


Un site web sur lequel on peut regarder des concerts en entier, comme ceux de G. Love, Boz Scaggs ou Bettye LaVette...

Et trois chansons de James Phelps qui avait commencé dans le gospel dans le même groupe que Sam Cooke (The Soul Stirrers), avant de se lancer dans la soul, avec quelques 45t dont seul le premier a eu un petit peu de succès (Love is a 5 letter word, it's simply MONEY!), les autres étant restés dans l'ombre bien que pas si mauvais, tels que Action (1966) ou My Lover's Prayer (1971)...

jeudi 24 octobre 2013

ELO#161 - Chansons rares de Bob Marley en concert

Jeudi 24 octobre 2013

Bob Marley, Peter Tosh et Bunny Wailer débutent leur collaboration musicale dans les Wailers en 1964 avec le titre Simmer Down. D'autres 45t sortiront, dont One Love (inspiré du People Get Ready de Curtis Mayfield) en 1965, Hypocrites et Nice Time en 1967, ou Keep On Moving (du même Curtis Mayfield) en 1971, mais le succès mettra près de 10 ans à arriver avec la sortie de l'album Catch a Fire en avril 1973. Le succès se confirme avec l'album Burnin' qui sort en octobre 1973, qui commence avec Get Up Stand Up, qui comprend I Shot the Sheriff (qu'Eric Clapton reprendra un an plus tard), et qui se termine par Rastaman Chant...

A l'issue de la tournée de concert qui suit, Bunny Wailer puis Peter Tosh quittent le groupe et fondent leurs propres maisons de disques, respectivement Solomonic et Intel-Diplo, pour diffuser leurs 45t en Jamaïque. En 1974, Bob Marley désormais seul, sort l'album Natty Dread (avec Lively Up Yourself, No Woman No Cry, So Jah Seh...) et commence en 1975 une tournée triomphale. A Londres en juillet 1975, il enregistre son premier album Live (avec la célèbre version de No Woman No Cry). Cette tournée le consacre enfin star internationale d'une carrière qui ne durera malheureusement qu'une demi-douzaine d'années, avant sa mort prématurée, le 10 mai 1981, d'un cancer généralisé.

A partir de là, Bob Marley enchaîne les disques et les concerts et, bien que réputé pour être une bête de scène, les chansons qu'il interprétait étaient à peu près les mêmes à chaque fois, comme en témoignent les disques parus (Live at the Roxy en 1976, Babylon By Bus en 1978, Live Forever en 1980) ou les setlists disponibles sur les sites spécialisés. Seuls quelques concerts exceptionnels le voient puiser dans son répertoire des chansons plus rares, en général de vieilles chansons du temps des Wailers. En voici quelques unes, souvent de mauvaises qualité, comme de vrais pirates!

Fin 1975, il est invité à donner un concert de retour en Jamaïque, au profit de l'Institut Jamaïcain pour les Aveugles. Ce concert sera spécial à plus d'un titre: la star en sera Stevie Wonder (d'où le titre du concert: The Wonder Dream Concert, au stade national de Kingston), au sommet de sa gloire, et Bob Marley sera rejoint par Peter Tosh et Bunny Wailer, les Wailers réunis au grand complet pour la première fois sur scène depuis plus de deux ans, et pour la dernière fois. Le répertoire du set des Wailers est, par conséquent, assez unique, les Wailers interprètent plusieurs titres de leur époque commune (Nice Time, Simmer Down enchaîné avec One Love...). Simmer Down, pour la dernière fois, et One Love, sont chantés dans des versions reggae très différentes de celles que les Wailers avaient publié en ska en 1964-1965. Pour Bob Marley, c'est la première fois qu'il chante One Love depuis la séparation des Wailers, deux avant qu'il ne publie sa propre version sur l'album Exodus. Bien que ce soit l'une de ses plus connues, surtout après sa mort, c'est une chanson qu'il chantera assez rarement en concert par la suite. Bob Marley finit son set avec Jah Live qu'il chante pour la première fois en concert. Il venait de l'écrire, pour la mort d'Hailé Selassié, mais le single ne sortirait que l'année suivante, serait assez peu joué en concert et ne sortirait jamais sur un album de son vivant. Enfin, à l'issue du set de Stevie Wonder, Bob Marley le rejoint sur scène pour le rappel, l'un des seuls duos de Marley avec un autre chanteur célèbre, sur I Shot the Sheriff.

Fin 1976, après encore un an de tournées dans le monde entier, il doit donner un autre concert en Jamaïque, mais il est blessé dans un attentat deux jours auparavant. Avant de quitter son île pour près d'un an et demi, il donne donc un dernier concert plein d'émotion. Il interprète encore une chanson qu'il vient d'écrire et qu'il ne chantera plus jamais, Smile Jamaica (qui donnera son nom au concert et qui ne sortira sur un album qu'après sa mort). Il reprend aussi le Keep On Movin des Wailers pour la dernière fois, et il chante encore une fois le rare Jah Live. Un film d'une heure, d'assez mauvaise qualité, existe aussi pour ce concert:


D'autres concerts historiques peuvent être cherchés, comme le One Love Peace Concert, à son retour en Jamaïque en avril 1978, ou sa seule participation au grand festival de reggae jamaïcain, le Reggae Sunsplash de 1979 (où il chante Hypocrites), ou ses concerts pour l'Indépendance du Zimbabwe en 1980 etc, mais ces deux là sont à mon avis les pirates les plus complémentaires des disques live qu'on trouve dans le commerce...
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Siné


Il publie son Journal pré-posthume.


Et Siné Mensuel à besoin de lecteurs.
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Le racisme et ses conséquences


Un peu d'histoire:
Les Roms et « nous »
Roswitha Scholz, Septembre 2008

Le racisme aujourd'hui en France:
Avec les Roms, refaire la France
Cyril Lemieux, 11 octobre 2013

Et comment il se répand:
Sondeurs, sondés, expulseurs et expulsés: une opinion plutôt manipulée
Pierre Tevanian, 22 octobre 2013

Conséquence, et je ne parle même pas de Léonarda et sa famille:
L'accès aux soins de plus en plus difficile pour les étrangers
16 octobre 2013

Cerise sur le gâteau:
Les êtres humains, dont les Français, n'ont jamais été aussi riches!
Ivan du Roy, 16 octobre 2013

On s'en doute, d'ailleurs... même si on voit bien autour de nous que c'est la crise, que des millions de gens sont dans la misère, que c'est pire en Espagne ou en Grèce. Pourtant qui pourrait croire que l'humanité est plus pauvre aujourd'hui qu'il y a 10 ans? Qui pourrait croire qu'on a moins, ou qu'on crée moins de richesses? La richesse, c'est évident qu'elle est là, ce qui manque c'est le partage, volontaire ou forcé, alors... à quand la révolution?
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Palestine


Ça recommence:
Israël connaît un racisme florissant
David Sheen, 8 octobre 2013

Dans le même temps:
Égypte, Sinaï, Libye, Israël: les routes sanglantes des migrations
Séverine Evanno, 17 octobre 2013

On fait d'une pierre deux coups: on tape sur BHL et on défend BDS!
Du bon usage de l'art par BHL
Dominique Ziegler, 9 octobre 2013

L'acteur palestinien Saleh Bakri pour le boycott culturel d'israel:
« Israel a détruit ma vie »
Frank Barat, 19 octobre 2013

Du coup, signez cette pétition pour l'abrogation de la circulaire Alliot-Marie
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Musique


Pour ceux qui vont voir Mavis Staples en concert la semaine prochaine, ou pour ceux qui regrettent de ne pas y aller, une interview et une version live récente de ce tube (le seul à ma connaissance qui parle de sexe!), écrit pour elle par Curtis Mayfield pour la musique du film éponyme en 1975, Let's Do It Again:



L'histoire de Stevie Wonder sera le sujet de la conférence de Frédéric Goaty le 2 novembre à 16h, au Carré Baudouin, 121 rue de Ménilmontant, P20 (gratuit). Ce mois ci, il s'est incrusté dans une soirée où DJ Spinna lui rendait hommage, comme en témoigne cette vidéo, et celle-ci.

Toujours Ed Motta, les fichier audio du disque de son concert de Londres (sans les monologues), et deux titres filmés à Paris, 1978 et Smile:


Le retour d'Aretha Franklin, entre deux traitements pour sa mystérieuse maladie. Regardez la vidéo à la fin de cet article, sur une magnifique version blues de At Last, de Etta James. Quel toucher de piano! Elle n'est pas assez reconnue pour ses talents de pianiste. Ah! si elle pouvait ne faire un album que de blues chantés, où elle s'accompagnerait seule au piano, ce serait un chef d’œuvre garanti...

En 1973, Bobby Womack sort l'un de ses meilleurs albums, Facts of Life, avec plusieurs reprises, dont sa version du classique Nobody Knows You When You're Down and Out, mais aussi avec sa propre composition, le magnifique I'm Through Trying to Prove My Love to You...

En 1972, Charles Smith et Jeff Cooper publient un 45t avec deux titres tristes. La face A est consacrée au retour d'un soldat du Vietnam, qui y a vu mourir ses amis, Glad To Be Home. La face B est une ballade poignante à propos de la perte d'un être cher, My Greatest Loss...

A peu près à la même époque, Bob & Gene publient un 45t de soul intitulé These Lonely Nights. En 2012, Victor Axelrod, du groupe Antibalas, et des musiciens jamaïcains, le réorchestre en un petit reggae bien sympa, renommé pour l'occasion I Can't Stand These Lonely Nights...

A propos de Ray Agee dont je parlais la semaine dernier, il semblerait que le blues politique Somebody Done Messed Up ait été composé en 1965 et qu'il a plutôt été inspiré par la situation des Noirs aux USA (assassinat de Malcolm X, campagnes de Martin Luther King, émeutes de Watts...) que par le Watergate...

mercredi 16 octobre 2013

ELO#160 - 40 ans après la mort de Victor Jara

Mercredi 16 octobre 2013

Je découvre le blog français consacré à Victor Jara, le poète et guitariste chilien assassiné dans des conditions atroces par la junte militaire de Pinochet il y a 40 ans le 16 septembre, et il est d'une étonnante actualité. En effet, depuis un an, une procédure est lancée contre les huit militaires qui l'ont torturé, les doigts écrasés à coups de crosse avant de cribler son corps de 44 balles de mitraillette, dont l'un d'entre eux, Pedro Barrientos, qui réside aux USA et pour lequel l'extradition a été demandée.

Le 12 septembre dernier, Bruce Springsteen lui rendait hommage au Chili en expliquant en espagnol qu'il voulait venir en 1988 mais qu'on ne l'avait pas laissé entrer avec la tournée Amnesty International. Il enchaîne avec la chanson Manifiesto:


Par un clip d'une nouvelle chanson Comme un Guitariste Chilien, et un concert à la Fête de l'Huma le 14 septembre dernier, Zebda lui rendait hommage à son tour (première partie - deuxième partie):


Et le 28 septembre, 81 ans après sa naissance, mille guitaristes ont joué 6 chansons en son hommage. Voici un extrait de ce concert avec aussi la veuve de Victor Jara:


Il y a plus longtemps, un morceau de Victor Jara, Te Recuerdo Amanda, interprété par le chanteur de flamenco José Mercé, et que je trouve nettement supérieure à l'originale:


Et, toujours sur le Chili, la suite et la fin des interviews de photographes chiliens par Miriam Rosen, avec Claudio Perez (obsédé par l'idée de dénoncer les atrocités de la dictature, je ne pouvais pas m'offrir le luxe de faire de la photographie «artistique»), avec Paulo Slachevsky, photographe et éditeur indépendant et engagé, et avec Alejandro Olivares, photographe et rédacteur en chef photo du journal satirique The Clinic...
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Migrants

Migrations, sauvetage en mer et droits humains, en 2009 déjà, par Philippe Rekacewicz


Les routes de la mort de l'immigration clandestine, par Christophe Chiclet et Benjamin Leclercq
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Vidéos


Sharon Jones est de retour et va beaucoup mieux, après son traitement pour un cancer. La sortie du CD Give The People What They Want a donc été repoussée à janvier 2014 (et tournée à suivre), mais en voici un aperçu avec Retreat!:



Le nouveau clip sexy de Prince, Breakfast Can Wait:



Un clip marrant, L'Amour et la Cuisine, de Reno Bistan:



Un autre, avec de chouettes chorégraphies, de Black Bazar:



Deux films tournés par le couple Pete et Toshi Seeger sur des chants de prisonniers afro-américains et de pécheurs ghanéens.

Deux heures de Trombone Shorty à l'Olympia.

Une heure sympa avec Keziah Jones en live acoustique sur Radio Nova.

Un film d'une heure et demi, Ne Vivons Plus Comme Des Esclaves de Yannis Youlountas
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Audio


Je découvre Jackie Shane, un chanteur soul canadien des années 60 qui assume un statut difficile: noir, homosexuel et qui s'habille en femme, sans pour autant être une "grande folle". Bien sur, sa carrière n'est pas très longue, mais il a une très belle voix et un gros succès avec Any Other Way en 1963, reprise d'un titre de William Bell de 1962 qui comprend une phrase dont il utilise le double sens... (tell her that I'm happy, tell her that I'm gay, tell her I wouldn't have it any other way...). Du coup, Chuck Jackson qui reprend le même titre en 1963, préfère chanter tell her that I'm free. Une seule apparition télé connue en 1965 avec Walking The Dog:



Je découvre aussi Ray Agee, bluesman atteint de polio qui, au début des années 1970, est en fin de carrière après avoir publié pas mal de morceaux dans les années 1950 et 1960. Il en sort quand même encore quelques uns comme It's Hard To Explain, Tough Competition ou Somebody Done Messed Up, un blues politique peut-être inspiré par la déroute morale du Watergate... Lors d'une émission de radio, il rencontre Frank Zappa qui lui avoue que lepremier 45t qu'il a volé est son Wobble OO de 1955. Avec le guitariste Shuggie Otis, ils improvisent sur deux blues de Agee, Leave Me Alone et Mr. Clean. (Ajout en 2016: son 45t I'm Losing Again s'est vendu pour plus de $3500!).
 
Et, en 2013, le chanteur de country Brad Paisley invite le rappeur LL Cool J à s'exprimer sur l'histoire du racisme aux Etats-Unis dans sa chanson Accidental Racist.

Interview et concert d'Ed Motta au Duc des Lombards, le 7 octobre dernier.

Et pour finir, un jeu marrant, essayez de deviner dans les noms présentés, ceux qui proviennent du catalogue Ikea et ceux qui appartiennent à la galaxie du Hard Rock...

mercredi 2 octobre 2013

ELO#159 - Tristes anniversaires


Mercredi 2 octobre 2013

Pas beaucoup de temps cette semaine, alors voici une revue de presse et quelques liens...

Revue de presse 20 ans après Oslo:

Un dessin de Ben White
Un webdocumentaire: Broken Hopes
Edward Saïd
Julien Salingue
Jeff Halper
Michel Warschawski
Associations membres de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
Malika Benarab
Pascal Boniface
Denis Sieffert
Eric Hazan
Nicole Lapierre
Nahla Chahal
Ivan Segré, avec cet extrait: "Dans ses Réflexions sur la question juive, Sartre conclut: Pas un Français ne sera libre tant que les Juifs ne jouiront pas de la plénitude de leurs droits. (...) On doit cependant croire que les Israéliens (...) concluront: Pas un Israélien ne sera libre tant que les Palestiniens ne jouiront pas de la plénitude de leurs droits", illustré par la chanson None of us are free dont je parlais la semaine dernière:
Le NPA
Maurice Buttin
Ramzy Baroud
Catherine Samary
Leila Farsakh
Hisham Naffa
Omar Barghouti
Majd Kayyal
Ruchama Marton
Alina Boumédiène-Thiéry
Eyal Sivan
Gus Massiah 
Mustapha Barghouti
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Revue de presse 40 ans après le Chili


Récits de photographes par Miriam Rosen

Cette vidéo s'ouvre avec une photo du Président Salvador Allende et la première dame, Hortensia Bussi, au balcon du palais présidentiel La Moneda, 1970 par Luis Poirot. Ce double portrait se trouve en ouverture de l'ouvrage collectif Chile from Within, édité à New York en 1990. Suivent un message secret, aujourd'hui déclassifié, de David A. Phillips, ancien agent de la CIA à Henry Hecksher, chef du bureau de la CIA à Santiago, 7 octobre 1970; [nom barré] vous demande de prendre contact avec les militaires et de les informer que l'USG [le gouvernement des États-Unis] veut une solution militaire et que nous les aiderons, dans l'immédiat et plus tard; des notes manuscrites de Richard Helms, directeur de la CIA, prises lors d'une réunion entre le Président Richard Nixon, John Mitchell (Procureur Général) et Henry Kissinger (Conseiller à la Sécurité nationale), le 15 septembre 1970: 1 chance sur 10 sans doute, mais sauvons le Chili !; la transcription dactylographiée des mêmes notes...

Susan Meiselas

Paz Errázuriz
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Revue de presse une semaine après Manuel Valls


Ils sont en colère:
Amnesty International
Solidaires
Serge Grossvak
Gustave Flaubert (extrait d'une lettre à George Sand, le 12 juin 1867: "Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule, en leur donnant quelques sols. Et j’ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre. C’est la haine qu’on porte au Bédouin, à l’Hérétique, au Philosophe, au Solitaire, au Poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton.")
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Agenda

3 octobre 20h00 Cinéma La Clef: projection de La science achetée de Bertram Verhaag et débat avec Christian Vélot (généticien, Fondation Sciences Citoyennes et CRIIGEN) et Hervé Le Meur (OGM dangers).

17 octobre 20h30 Cinéma La Clef: rencontre avec Alain Gresh sur le thème Géopolitique du Proche-Orient à l'heure des révolutions arabes - Palestine, Syrie, Egypte. A ce propos, un édito pas mal du Diplo

Manifeste de solidarité avec quatre inculpés espagnols de l'entartage de Yolanda Barcina contre le TGV qui doit traverser le Pays Basque. Ils risquent quand même 9 ans de prison!

Un nouveau site sur le monde arabe, avec plein de belles plumes, à suivre absolument...
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Time is on my side

L'originale en 1963, par le tromboniste Kai Winding, n'avait pas de paroles. Elle est pourtant écrite par Jerry Ragovoy, plus habitué aux chansons de soul telles que Cry Baby, Piece of My Heart, Try ou Get It While You Can, et les quelques paroles qu'on peut entendre dans la version originale sont quand même chantées par Cissy Houston, Dionne et Dee Dee Warwick! L'année suivante, Irma Thomas y ajoute des paroles, mais ce n'est que la face B d'un 45t qui n'a que très peu de succès. Quelqu'un apporte ce 45t aux Rolling Stones qui en font tout de suite une reprise qui, elle, a du succès, qui devient un classique et qu'Irma Thomas reprend alors dans son répertoire.

Les reprises se succèdent alors, de Patti Smith en 1976...


...à Cat Power en 2003:


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Musique


Why? (Lesh?, en arabe, Pourquoi? en français), par le groupe palestinien DAM, sur son dernier disque Dabke on the Moon (2012), en duo ici avec notre Rachid Taha!

Une heure et demi de jazz funk avec Zigaboo Modeliste, le batteur des Meters, live au Duc des Lombards vendredi dernier.

Une demi heure sur Otis Redding, à l'occasion de la biographie éponyme de Frédéric Adrian


Et vu que je n'arrive pas à mettre à jour l'Agenda Concerts (dans la marge droite) aujourd'hui, je vous met ici les nouvelles dates:

5 octobre Trianon: Steel Pulse
11 octobre Babilo: Triple trip trio
11 octobre Trianon: Rokia Traoré
11 octobre Sunset: Benoit Widemann
12 octobre Sunside: Eric Le Lann
18-19 octobre Méridien: Vigon
18 octobre Alhambra: Seasick Steve
18 octobre Le Hangar (Ivry): Angelo Moore (le chanteur de Fishbone)
19 octobre Cigale: Recycling party avec Artus et Puggy, gratuit si vous apportez un appareil électrique à recycler!
http://www.kpsule.me/larecyclingparty2013/
23 octobre Alimentation Générale: Kicca
24 octobre La Flèche d'Or: Snarky Puppy
29 octobre Studio de l'Ermitage: Univers Nino avec Denis Colin
31 octobre Studio de l'Ermitage: Anissa Bensalah

14 novembre Badaboum (2bis rue des Taillandiers): Lescop
19-30 novembre Paris: Worldstock avec entre autres Hugh Masekela, Emel Mathlouthi, Bachar Khalife, Rachid Taha, Kamel el Harrachi...
22-23 novembre Méridien: Walter Wolfman Washington