mercredi 25 janvier 2017

ELO#263 - La Marche des Femmes


25 janvier 2017

Musique à la marche des femmes de Washington contre l'étron

Angélique Kidjo, A Change Is Gonna Come:

Alicia Keys, Girl on Fire:

Janelle Monae, Hell You Talmbout:

Madonna Express Yourself et Human Nature:
 


Angela Davis:
http://www.revue-ballast.fr/angela-davis-appelle-a-resistance-collective/
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Un message de Gabe Roth, de Daptone, la maison de disque de feu Sharon Jones

     This land is your land
     This land is my land

Though it has often been co-opted as a benignly patriotic campfire sing-a-long, This Land Is Your Land was actually written by Woody Guthrie in 1944 as a subversive protest song in biting response to Irving Berlin's God Bless America. At my sister Samra's urging, we recorded our version in 2004, during the George W. Bush presidency, in an effort to re-establish it as a song about social justice.

Ironically, when Woodie Guthrie resided in Coney Island in 1950, his landlord was none other than Donald Trump's father, the infamously racist real estate mogul Fred Trump, about whom Guthrie composed his poem Old Man Trump, including the lines:

     I suppose that Old Man Trump knows just how much racial hate
     He stirred up in that bloodpot of human hearts
     When he drawed that color line
     Here at his Beach Haven family project

Using a dark re-harmonization of Yankee Doodle Dandy as an intro, the Dap-Kings re-arranged This Land as a rough blues-y march, setting the tone for Sharon to tear into the lyrics of the song with the fiery gusto of a revolutionary. However, it was the inclusion of Guthrie's rarely-heard original verses that really enabled Sharon to reclaim the song as an urgent and unambiguous demand for equality and human dignity in a nation rife with social injustice and patriotic hypocrisy.

Today, as we inaugurate a rapacious billionaire to the highest office in the land, those original verses resonate with us as loudly as the day they were written:

     There was a big high wall there
     That tried to stop me
     The sign was painted
     Said 'Private Property'
     But on the backside
     It didn't say nothing
     This land was made for you and me

     One bright sunny morning
     In the shadow of the steeple
     By the relief office
     I saw my people
     As they stood hungry
     I stood there wondering
     If God Blessed America for me

We are grateful to Woodie Guthrie and to Sharon Jones, two friends of the people and bitter foes of the Trumps, who have given us an essential soundtrack to our struggle. When times get dark, let us not crumble in fear and bigotry. Let us honor the unbreakable spirit of those tireless fighters who have fallen before us. Let us rise to the fight, and let us help each other never to forget this noble truth:

    This land was made for you and me.
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Autres informations musicales


Une heure du meilleur de la soul sortie en 2016:
http://www.djamlarevue.com/playlists/2016/12/21/la-slection-soul-2016

Et d'outre tombe, Renaud continue de vomir, par écrit "Israël est la plus belle démocratie du monde" et en vidéo. A ce stade, ça fait presque pitié...
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Agenda

Dimanche 29 janvier à 20h00 (heure du Canada), Lundi 30 janvier 2017 à 13h00 et Lundi 30 janvier 2017 à 22h00: diffusion du film Maman ? Non merci !, de Magenta Baribeau (74 minutes, Canada, 2015), et diffusion après sur le site web pendant toute la première semaine de février...
http://unis.ca/maman-non-merci

Dimanche 29 janvier de 16:00 à 18:30 (heure de Paris) au Bar Le Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, P20 (M° Ménilmontant ou Gambetta): deuxième séance du Ciné-Club du Festival Ciné-Palestine "L'art et la résistance dans le cinéma palestinien". Sélection de courts métrages autour de l'art et la résistance, dans le cinéma palestinien
https://www.facebook.com/events/154812011674660
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Photographie
Auteures / autrices - Portraits de féministes
Ces portraits pour rendre hommage aux féministes, écrivaines, journalistes, universitaires, activistes et leur rendre leur place dans l'histoire visuelle
Laurence Prat, 2016
http://www.laurenceprat.paris/portfolio/auteures-autrices/

Portrait / Autoportrait - Portraits d'artistes palestinien.ne.s
Exposition réalisée en 1996 à Jérusalem, avec le concourt et la participation de tous les artistes présents dans l'exposition et du Centre Culturel Français…
Laurence Prat, 1996
http://www.laurenceprat.paris/portfolio/portrait-dartistes-palestienniens/

mercredi 18 janvier 2017

ELO#262 - Plein de musique pour commencer 2017


18 janvier 2017

Des chansons et des clips du monde arabo-musulman, de pays dont on n'a pas l'habitude d'écouter la musique:

Du Soudan: Alsarah - Ya Watan (2016)

D'Arabie Saoudite: Majedalesa - Hwages (2016)

Du Sahara Occidental: Aziza Brahim - Calles de Dajla (2016)

D'Algérie: Imarhan - Imarhan (2016)

Du Liban: Mashrou' Leila - Bahr 360 (2016)

Et de Palestine: Dabke dans un lycée de jeunes palestiniennes de Jérusalem (2016)
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Donald

Bonne nouvelle, Aretha Franklin, Madonna, Cher, John Legend, Justin Timberlake, Bruno Mars, Elton John, Celine Dion, Moby, Jennifer Holliday, R Kelly, The Bee Gees, The B Street Band, Andrea Bocelli et Garth Brooks ont refusé de chanter pour l'investiture de Trump cette semaine.

Stevie Wonder, on ne lui a même pas demandé parce qu'il était occupé à écrire des chansons pour Michèle Obama, Isn't She Lovely / My Cherie Amour:

Et Aretha Franklin, le jour de Thanksgiving 2016, transformait l'hymne national américain en chant gospel à l'occasion d'un match de la NFL dans sa ville de Detroit:

Allez, pour faire bonne mesure, le bilan d'Obama:

Obama, entré dans l’histoire sans la changer
Laura Raim, Regards, le 13 janvier 2017
http://www.regards.fr/web/article/obama-entre-dans-l-histoire-sans-la-changer
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Musique plus ancienne
 

De France: Soviet Suprem Party (2014):

Du Pérou: des claquettes de Eusebio Sirio et Caitro Soto (1983):

Et de Jamaïque: trois morceaux des Beatles en reggae: Ob La Di Ob La Da par Joyce Bond, Don't Let Me Down par Marcia Griffiths et Here Comes The Sun par Peter Tosh, les trois reprises dans l'année qui a suivi la sortie de l'originale (soit entre 1968 et 1970)!
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USA toujours

Une incroyable petite vidéo de 5 minutes a fuité du Pentagone pour se retrouver sur le site du magazine américain The Intercept.

Elle décrit le futur vu par l'armée américaine, les bouleversements climatiques, économiques, sociaux, l'urbanisation galopante, mais aussi les tensions criminelles, ethniques et culturelles, réelles ou fantasmées, les dangers qui les accompagnent... et la nécessité, pour l'armée américaine, d'y faire face.

Terrifiante mais magnifique, cette vidéo situe (encore une fois) la fin du monde vers 2030 (on est donc bien tous d'accord!), date à laquelle la situation sera tellement tragique qu'il faudra se battre, ou changer de planète...

Megacities: Urban Future, the Emerging Complexity
Pentagon's Joint Special Operations University, Youtube, le 14 octobre 2016

mercredi 11 janvier 2017

ELO#261 - George Michael et la Politique!


11 janvier 2017

C'est un défi que je me suis lancé, d'écrire un article sur George Michael et la Politique:

Si George Michael commence avec des chansons légères et dansantes (et pas géniales musicalement) dans une Angleterre déprimée par Thatcher, ce n'est pas pour glorifier le régime, mais au contraire, pour célébrer le DHSS, le RSA anglais de l'époque. Ensuite il défend le sexe contre une morale et des tabous conservateurs et hypocrites. Dix ans plus tard, dans Outside, il prône encore l'amour libre et se moque de son arrestation pour attentat à la pudeur dans un lieu public aux USA par un policier déguisé en homosexuel, avec un clip très drôle.
-Wham Rap! (1982)
-I Want Your Sex (1987)
-Outside (1998):


Très vite, il se spécialiste dans les chansons mélancoliques et aborde les difficultés de la vie. Praying for Time peut faire partie, en bonne place, de la compilation des chansons pour la Fin du Monde, que je suis en train de préparer (!). La troisième est plus spécifiquement sur le SIDA, et la quatrième sur le suicide.
-Hand to Mouth (1987)
-Praying for Time (1990):
 
-Spinning The Wheel (1996)
-My Mother Had A Brother (2004)

Dans le fameux concert de 1988 pour les 70 ans de Nelson Mandela, alors toujours en prison, George Michael chante Village Ghetto Land de Stevie Wonder, If You Were My Woman de Gladys Knight, et Sexual Healing de Marvin Gaye, donc trois interprètes Noirs:

Il s'exprime aussi très explicitement contre la guerre, en plein pendant les guerres en Irak où l'Angleterre de John Major et Tony Blair est impliquée, aux côtés de George Bush, père et fils. Si, là encore, je ne trouve pas que ce soit très réussi musicalement, Shoot The Dog, avec son clip, est particulièrement violente contre George Bush traité d'idiot, et contre Tony Blair traité de petit chien de Bush, et dont il souhaite la mort. En concert, le petit chien en question suce la bitte de Bush, sous forme de poupées gonflables géantes. En interview sur la BBC, il s'exprime contre la guerre en Irak et les bombardements de la Cisjordanie par Ariel Sharon, et il n'hésite pas à demander à ce qu'on s'occupe de la Palestine. Les deux dernières chansons sont des reprises de chansons contestataires, de Don McLean et Rufus Wainwright respectivement.
-Mother's Pride (1991)
-Shoot The Dog (2002 et 2007):


-Interview (2003):

-The Grave (2003)
-Going To A Town (2014)

Enfin quand, en 1999, il décide de faire un album de reprises jazzy (Songs from the Last Century), il reprend des chansons assez sérieuses, dont certaines politico-sociales comme Brother, Can You Spare a Dime Roxanne ou Miss Sarajevo.
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Autres morts de 2016

La dernière mort célèbre de 2016, après celle de George Michael, fut celle de Pierre Barouh, le 28 décembre. Figure sympathique et discrète, mais qui a fait beaucoup pour la chanson française et brésilienne en France, auteur de la musique de Un Homme et Une Femme, il a utilisé cet argent pour faire découvrir la Bossa Nova, des chansons et des artistes brésiliens, mais surtout pour créer la maison Saravah (« Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire ») qui a lancé plein de jeunes musiciens, dont Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, Areski Belkacem, Pierre Akendengué, Naná Vasconcelos, Maurane, Allain Leprest ou Bïa... J’adore sa version française de Samba Saravah où il s’explique à ce sujet.

Ce qui donne un bilan morbide pour 2016:
–Musique : Natalie Cole (morte en fait le 31 décembre 2015), Otis Clay, David Bowie, Blowfly, Maurice White, Gianmaria Testa, Gato Barbieri, Prince, Alan Vega, Papa Wemba, Billy Paul, Leonard Cohen, Leon Russell, Sharon Jones, Joe Ligon, George Michael, Pierre Barouh, Candy Kane, Bernie Worrell, Mack Rice, Buckwheat Zydeco, Phil Chess, Lonnie Mack, La Velle, Wayne Jackson, Chips Moman, Scotty Moore, Toots Thielemans, André Clergeat, Michel Delpech, George Martin, Kashif, Phife Dawg, Rod Temperton...
–Dessin : Siné, Chimulus, Puig, Gotlib, Mix-et-Remix, Ted Benoit, Annie Pootoogook...
–Autre : Mohamed Ali, Dario Fo, Fidel Castro, Marc Riboud, Leila Alaoui, Abbas Kiarostami, Pierre Étaix, Pierre Tchernia, Bill Nunn, Harper Lee, Jean-Pierre Bony, Adama Traoré, Abdirahman Abdi, Roland Agret, Afeni Shakur...
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Les hommages aux disparus en 2016 continuent

Reprise par Stevie Wonder de Someday we'll all be free, de Donny Hathway, suivi par son Superstition, chantées au concert hommage à Prince:


Walk a Mile in My Shoes par un all-stars en hommage à Otis Clay, au profit d'une bonne cause.

George Michael est mort le 24 décembre 2016, soit dix ans jour pour jour après le départ de James Brown sur une île déserte. Pour commémorer ces 10 ans, Arte diffuse Mr. Dynamite : The rise of James Brown, de Alex Gibney (2014, USA, 115', VOSTF), et le Mellotron nous concocte près de deux heures de mix en hommage.
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Agenda

En Palestine il n'y a pas que des morts, il y a aussi des prisonniers. Et il n'y a pas que des prisonniers, il y a aussi des prisonnières. Leurs histoires sont peu racontées, alors allez voir 3000 Nuits, le film de Mai Masri (2015, Palestine, 103', VOSTF), dans une cinquantaine de salles en France dont, à Paris, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, à l'Espace Saint Michel et au Cinq Caumartin.

Le film contient une chanson, L'Obscurité de la Prison (Ya Zalam As Sijn), composée en 1922 par Najib ar-Rayyis, un intellectuel syrien alors emprisonné par le mandat français... En voici une version par la chanteuse jordanienne Macadi Nahhas:

18 janvier Gaité Lyrique (Paris): projection du documentaire Black Panthers: Vanguard of a Revolution, de Stanley Nelson (2015, Etats-Unis, 115', VOSTF)

20 janvier - 8 mars 2017 Tournée du Théâtre National Palestinien pour la pièce Des Roses et du Jasmin, de Adel Hakim, à Ivry, Strasbourg et Genève