Dror, Entre Les Oreilles, le 31 août 2022
Ray Charles en 1961 est au sommet de son talent et de sa carrière. Après ses disques révolutionnaires chez Atlantic, il vient d'être signé chez ABC qui vont lui ouvrir les portes de la gloire, c'est à dire vers le public blanc.
Il ne compose plus beaucoup, mais il rend populaire des titres écrits par d'autres et, en 1961, il vient de sortir One Mint Julep, I Wonder, Ruby, Sticks and Stones, et Georgia on My Mind. Mais il bénéficie encore de la popularité de ses anciens tubes, en particulier de What I'd Say, succès garanti à la fin de chaque concert, de I Believe to My Soul, et de sa reprise de Let the Good Times Roll.
C'est sa première tournée internationale, et il choisit la France, et le festival d'Antibes Juan Les Pins (pour sa deuxième édition) pour son premier concert à l'étranger. Il tourne avec son superbe groupe (Hank Crawford et Fathead Newman aux saxophones, et les Raelettes de Margie Hendricks aux choeurs). Invité d'honneur du festival, il se produira quatre fois, et trois prestations sont filmées. Le son de la 4e était de moins bonne qualité et il n'a été restauré que plus récemment.
Ray Charles à Antibes en 1961:
Le 18 juillet: c'est la seul soirée où il interprète One Mint Julep et Hallelujah I Love Her So (solo de Fathead Newman). Malheureusement, Night Time Is the Right Time est coupée sur la vidéo...
Le 19 juillet: c'est la seule soirée où il chante Yes Indeed (solo de Fathead Newman)
Le 21 juillet: c'est la seule soirée où il chante Ruby. Cette version est restaurée par France Musique.
Le 22 juillet: c'est la seule soirée où il chante Tell the Truth, avec non seulement un superbe solo de Margie Hendricks, mais aussi avec le micro de Ray Charles ouvert qui permet de l'entendre faire la contrevoix d'habitude réservée aux autres Raelettes
Le groupe au complet:
Ray Charles (piano, voix)
Phillip Guilbeau (trompette)
John Hunt (bugle)
Hank Crawford (saxophone alto)
David 'Fathead' Newman (saxophone ténor, flûte)
Leroy Cooper (saxophone baryton)
Edgar Willis (contrebasse)
Bruno Carr (batterie)
Les Raelettes : Margie Hendricks, Gwen Berry, Pat Lyles, Darlene McCrea (choeurs)
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Nos chères disparues
Décès de Mable John à 91 ans, figure importante mais discrète de la musique américaine.
Lorsqu'elle a 26 ans, son petit frère de 19 ans, Little Willie John, connaît un immense succès avec la chanson Fever en 1956, repris deux ans plus tard par Peggy Lee. Quelques années plus tard, Mable commence à chanter, accompagné par le jeune Berry Gordy au piano. Lorsque ce dernier monte la maison de disque Motown, Mable est sa première artiste féminine, et elle sort quelques titres, dont Who wouldn’t love a man like that, mais sans grand succès.
Pendant ce temps, le succès de Willie continue, et il s'engage dans la défense des droits civiques. Il est alors arrêté, accusé de meurtre, et emprisonné. Mable quitte Motown pour Stax et connaît un petit succès avec Your good thing (is about to end) en 1966. A 36 ans, sa voix enfantine est intacte, mais elle n'a aucun autre succès pendant deux ans.
En 1968, Willie a 30 ans, et il meurt mystérieusement en prison. Mable abandonne alors sa carrière solo et rejoint Ray Charles. Elle chante avec lui Bad Water en 1971, et participe à l'écriture de certains morceaux. Mable et son fils, Joel Webster, écrivent à Ray Charles la chanson A Peace That We Never Before Could Enjoy en 1978, qui comprend la phrase "And over in the Middle East they need peace, they ought to stop the war!", première allusion à la Palestine dans une chanson américaine!
Elle quitte ensuite complètement le show business et devient Pasteur. Elle est même la Pasteur personnelle de Ray Charles et, à ce titre, l'accompagne dans ses derniers instants, en 2004.
Elle chante encore quelque fois, et jouera par exemple au Festival de Porretta en 2008 (j'y étais!): Mable John - Bad Water (Porretta 2008)
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Festival de Porretta 2022
Comme chaque année, les concerts du Festival de Porretta sont en ligne sur youtube. Je les ai regardés mais, sans l'ambiance, je n'ai rien trouvé d'extraordinaire cette année. Allez, quand même une jolie version de Cold Sweat par Marta High, rejointe par Fred Wesley pour clôturer la soirée de jeudi:
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Dans la presse
Surveillance numérique ciblée : non au Big Brother 2.0 !
Amnesty International, 30 juin 2022
https://www.amnesty.fr/petitions/surveillance-numerique-ciblee-non-au-big-brother
Des décennies de gaspillages
prototypekblog, 20 juillet 2022
https://prototypekblog.wordpress.com/2022/07/20/des-decennies-de-gaspillages/
La souveraineté alimentaire et la colonisation de l’agriculture palestinienne
Jessica Anderson, Mondoweiss, 12 mai 2022
https://agencemediapalestine.fr/blog/2022/08/19/la-souverainete-alimentaire-et-la-colonisation-de-lagriculture-palestinienne/
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Animation
Vera Vien - Flammèche (court-métrage d'une minute d'une étudiante en animation, et une amie!)
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Agenda
Nouveautés:
31 août - 4 septembre Petit Bain et Les Amarres: Syrien n'est fait, avec entre autres Rania Badri, Cega, Diaz, Mohannad Nasser...
https://www.facebook.com/events/761916688197454/
5 septembre La Gare (1 av. Corentin Cariou, P19): Rick Margitza
7 septembre - 17 novembre BPI, Centre Georges Pompidou, P4: Au Canada, traversée documentaire
https://cinematheque-documentaire.org/programme/cycles/au-canada-traversee-documentaire
9-10 septembre La Gare (1 av. Corentin Cariou, P19): Minino Garay
10 septembre Les Amarres: Funky Frogs
9-11 septembre Brétigny sur Orge: Fête de l'Huma avec entre autres Dutronc & Dutronc, Kimberose, Camélia Jordana, Les Wampas, Sama Abdulhadi, Sniper, The Excitements, Gunwood, Bagarre...
https://fete.humanite.fr/
https://www.melo-app.com/collection/Q29sbGVjdGlvbjo5MA==
https://www.bdsfrance.org/la-campagne-bds-france-a-la-fete-de-lhumanite-venez-assister-aux-rencontres-et-debats/
Samedi 10, 12h-13h30, Campagne BDS France, Village du Monde, rue Margaret Sange: « Comment amplifier la solidarité avec les prisonnièr.e.s palestinien.ne.s ? » avec
-Elsa Lefort, porte-parole du comité de soutien à Salah Hamouri
-Ramy Shaath, militant politique, fondateur et coordinateur de BDS Egypte
Samedi 10, 14h-16h, Campagne BDS France, Village du Monde, rue Margaret Sange: « Comment mettre fin au système d’apartheid israélien ? » avec
-Jean Claude Samouiller, président d’Amnesty International France
-Fiona Ben Chekroun, coordinatrice européenne des campagnes BDS
-Munther Amira, militant palestinien du Comité de coordination de la lutte populaire en Palestine occupée
Samedi 10, 16h10-17h10 scène Joséphine Baker: Les Wampas
Samedi 10, 17h-18h scène Zebrock: Gunwood
Samedi 10, 17h40-18h40 scène Joséphine Baker: Bagarre
Samedi 10, 20h-21h scène Zebrock: Sniper, dont le titre Jeteur de pierres (2003) n'a pas perdu une ride en 20 ans!
Samedi 10, minuit-6h du matin scène Joséphine Baker: DJ Sama Adulhadi, Manu Le Malin, Helena Hauff
Dimanche 11, 15h20-16h20 scène Angela Davis: The Excitements
Dimanche 11, 15h50-16h50 scène Joséphine Baker: Kimberose
Dimanche 11, 18h30-19h50 scène Angela Davis: Dutronc et Dutronc
12 septembre La Gare (1 av. Corentin Cariou, P19): Rick Margitza
12 septembre Monte en L'Air (71 rue de Ménilmontant, P20): rencontre avec Iris Brey et Juliet Drouar
https://www.facebook.com/events/1281109139365781/
19 septembre La Gare (1 av. Corentin Cariou, P19): Rick Margitza
24 septembre New Morning: Driss Farrio and The Soulbrothaz
26 septembre La Gare (1 av. Corentin Cariou, P19): Rick Margitza
2 octobre New Morning: Blu Fiefer, Jara et Nephtys
4 octobre 2022 - 15 janvier 2023 Musée du quai Branly (37 quai Branly, P7): Black Indians de La Nouvelle-Orléans
https://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/details-de-levenement/e/black-indians-de-la-nouvelle-orleans-39535/
Les Black Indians ou Mardi Gras Indians relèvent de l’institution à La Nouvelle-Orléans, où quelque quarante tribus entretiennent une tradition unique. Malgré l’emploi du mot “tribus”, il est toujours bon de préciser que ces Indians-là ne sont pas des Amérindiens mais des Afro-Américains. Leurs origines remontent au milieu du milieu du XIXe siècle, environ un siècle après l’arrivée d’esclaves africains qui se réfugièrent dans les bayous, où les Amérindiens les accueillirent. Ils s’inspirèrent et continuent de s’inspirer des autochtones, notamment en revêtant de superbes costumes indiens, que l’on peut voir lors de parades colorées, bien entendu lors du carnaval, mais aussi de concerts dans les plus grands festivals. Car cette tradition à la fois artistique, culturelle, sociale et spirituelle est également musicale. Emmenés par des “Big Chiefs”, les formations délivrent une musique irrésistible qui s’articule autour des percussions et d’un chant en call & response...
Exemple avec le 79rs Gang (voir ci-dessous) ou les Wild Tchoupitoulas (qui comprennent des membres des Meters et des Neville Brothers), et leur chanson éponyme:
Spectacles, Concerts
https://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/spectacles-fetes-et-evenements/spectacles-et-concerts/
6 octobre Théâtre Claude Lévi-Strauss, Musée du quai Branly (37 quai Branly, P7): Bruce Sunpie Barnes
12 novembre Théâtre Claude Lévi-Strauss, Musée du quai Branly (37 quai Branly, P7): Galactic
13 novembre Théâtre Claude Lévi-Strauss, Musée du quai Branly (37 quai Branly, P7): Cedric Watson
3-4 décembre Théâtre Claude Lévi-Strauss, Musée du quai Branly (37 quai Branly, P7): 79rs Gang
8 octobre New Morning: Let's Get Together
Dror, Concerts et Sorties à Paris, 31 août 2022
https://concertslist.blogspot.com/2022/08/csp49-fete-de-lhuma.html
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