mercredi 29 août 2012

ELO#116 - Emeutes et musique

 

Mercredi 29 août 2012

Un des rares morceaux politisés de Frank Zappa, Trouble Every Day (de l'album Freak Out!), fut composé suite aux émeutes de Watts de 1965 et aux reportages pourris qu'il voit à la télé. Super bluesy, il comporte aussi la phrase: "Je ne suis pas noir, mais souvent j'aimerais pouvoir dire que je ne suis pas blanc...".

Ces émeutes, à Watts, à Detroit et ailleurs dans les années 1960, ont inspiré ou ont été inspirées par pas mal de chansons: Dancing in the Street (Martha and the Vandellas), Motor City is Burning (John Lee Hooker), Street Fighting Man (Rolling Stones)...

Mais l'histoire que je préfère est celle d'une émission de radio spécialisée dans la Soul, qui enregistrait un super concert à South Central, Los Angeles, près de Watts, quelques jours avant les émeutes. Un super CD en a été tiré, avec entre autres Rufus Thomas, mais sans Wilson Pickett pour des raisons de droits: Funky Broadway: Stax Revue Live At The 5/4 Ballroom (on trouve un extrait de la performance de Pickett sur la compil A Man and a Half: The Best of Wilson Pickett). Le slogan préféré du DJ qui animait l'émission et le concert, Magnificent Montague, était "Burn, baby, Burn!", cri avec lequel il encourageait tous les chanteurs et les fans (on l'entend plusieurs fois sur le disque). Après les émeutes... il n'a plus eu le droit de crier ça!


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Actualité

Une des meilleures éditions récentes du Monde Diplo est celle du mois d'août 2012: excellente analyse sur la crise syrienne qui déchire les gauches arabes, très beau (et très triste) reportage sur les pêcheurs de Gaza, et magnifique texte, quoique déprimant, de Luis Sepulveda sur la crise espagnole, exemplaire de la crise capitaliste qui ravage la planète sous nos yeux impuissants... Il ne reste plus qu'à en rire avec le texte très drôle en 4-de-couv' sur les grands projets inutiles qui ruinent la majorité au profit de quelques uns... Il est encore temps de l'acheter alors faites le et lisez-le si vous ne l'avez pas encore fait!

Dans le même numéro, un passionnant reportage sur la musique révolutionnaire en Angola, avec aussi cet article de 2008 et ces morceaux, engagés (Angola de Dog Murras) ou ludiques (voir la vidéo ci dessous), pour ajouter le Kuduro à mon article de 2011 dans le Courrier (également deux livres et un DVD qui traitent de la musique noire des Etats-Unis, analysés dans le Diplo de juillet 2012).



Au cas où vous l'auriez raté, dans cette longue interview d'un participant canadien à la Flottille de la Liberté sur le Mavi Marmara au moment de l'attaque meurtrière israélienne, figure un extrait filmé à bord pendant l'assaut par un membre de l'équipage humanitaire, entre 33' et 50'.

Une vidéo rigolote sur la dette, qui date de la campagne présidentielle de Mélenchon, avec Clémentine Autain.

Et encore un site qui lie musique et politique.
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Armstrong

Après avoir inventé le jazz avec sa trompette et avant d'avoir remporté sept tours de France dopé, Neil Armstrong a aussi marché sur la lune (ou pas) et été le héros de la première d'une longue suite de légendes urbaines que j'ai reçue par email, en octobre 1995:

Quand Neil Armstrong, l'astronaute de la mission Apollo 11, marcha sur la lune pour la première fois, il déclara "C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand bond pour l'humanité". Ce ne fut pas la seule chose qu'il déclara: alors qu'il était en pleine conversation avec Houston, il ajouta "Bonne chance Monsieur Gorsky". Cette phrase resta une énigme très longtemps, surtout que les gars de la NASA avaient d'abord pensé que le Gorsky en question était un cosmonaute du programme russe... Mais après vérification, aucun Gorsky n'exerçait la fonction de cosmonaute ni en Russie, ni aux USA.

Pendant des années, les journalistes qui interviewaient Armstrong ne manquèrent pas de demander à chaque fois ce que le "Bonne chance M. Gorsky" signifiait.... mais sans obtenir la réponse. Trente ans plus tard, alors qu'un reporter lui posait à nouveau la question, Armstrong répondit:

- Monsieur Gorsky est mort maintenant. Je vais pouvoir répondre à votre question. Lorsque j'étais gosse, j'avais l'habitude de jouer au baseball dans le jardin. Un jour, la balle atterrit dans le jardin du voisin. Au moment où j'allais la ramasser, je suis passé devant la fenêtre de la chambre à coucher de M. et Mme Gorsky, nos voisins. Et là, j'ai pu entendre madame Gorsky qui disait à monsieur Gorsky: "Une pipe? Tu veux que je te taille une pipe? Je t'en ferai une le jour où le gosse du voisin marchera sur la lune!
"
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Musique

Version chinoise de L'Internationale, par Tang Dynasty.

Reprise récente d'un tube que Pink Floyd avait écrit pour rendre hommage à un Syd Barrett rendu fou par l'excès de drogues, Shine On You Crazy Diamond, par Kendra Morris.

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